samedi 26 juin 2010

Terminus (Melting Pot...)

Lui : Qu'est-ce que je fais ici ?
Pourquoi cette fille me hante à ce point, jour et nuit. Il faut que je sache, que je comprenne... il faut que je m'approche d'elle, il faut que je la touche...
Je monte dans la ram du métro... J'attends quelques minutes et je l'aperçois...

Elle : Il est là! Mon coeur bondit.. Va-t-il me percevoir cette fois ? Depuis le temps qu'il hante mes pensées, je ne cesse de me demander si le feu qui me consume, le brule aussi ou s'il ne se rend même pas compte de ma présence.. Il avance dans ma direction.

Lui : Mon coeur bondit à la vue de sa silhouette... Vais-je avoir le courage de marcher vers elle ? Mes jambes sont lourdes...et pourtant, et pourtant, comme un aimant, amant...je m'approche, attiré...tel un papillon par la lumière...

Elle : Qu'est-ce que je fais? Je suis troublée, j'essaie de regarder ailleurs, faire bonne contenance, mais rien n'y fait. Brouillée par mes états d'âme, trahie par ma maladresse, je finis par croiser son regard qui me transperce... Je recule. Je me heurte à une barre derrière moi. Je suis bloquée. Intimidée, je me tourne en maudissant ma balourdise... Pourvu qu'il s'approche encore plus, qu'il me colle. Je le sens approcher, j'entends le bruit de ses pas, je respire son odeur. Je fais un pas en arrière pour mieux sentir sa présence, comme un papillon de nuit magnétisé par le feu, et je me brule les ailes... Je sens maintenant mes epaules contre sa poitrine, son ventre contre mon dos. Je frissonne . Mon coeur bat à tout rompre, ma poitrine se dresse et pointe insolemment.. Je ne sens plus mes jambes...

Lui : Mon Dieu qu'elle est belle. Elle n'est plus qu'à quelques mètres... Sa réaction est étrange. Elle fuit mon regard mais est aussi comme, attirée... Elle me plait, cette fille me plait...
Elle se recule... Non, je ne te laisserai pas partir ma jolie, pas maintenant que je me suis décidé.
Elle n'a pas fait attention et se heurte à la barre de la rame. Cette dernière vient se coller contre son dos, l'empêche d'aller plus loin, la fixe sur place. C'est ma chance...c'est ta chance Beauté...
Elle me sent m'approcher, regarde au sol, n'ose lever la tête... Elle se retourne et s'accroche à cette barre comme pour ne pas perdre l'équilibre, comme pour ne pas partir, comme pour ne pas s'évanouir... Que ressent-elle à ce moment ?
Je bande. Elle m'excite... Ses cheveux, son dos, ses hanches, ses jambes... son corps m'excite...
Je vais te prendre sale chienne, je vais me coller à toi, toucher ton corps avec mon corps... Je m'approche encore... je ne suis plus qu'à un mètre, je peux voir ses épaules se soulever au rythme, soutenu, de sa respiration...
Au moment où j'allais poser mes mains sur ses hanches, me plaquer contre elle, elle se recule et vient se coller à moi... Ce mouvement m'a surpris, nos corps se sont heurtés. Ceci a eu pour effet de la renvoyer contre la barre. Dans ce mouvement, je me retrouve contre elle et la plaque contre cette barre...

Elle : Il me plaque violemment contre la barre. ça me fait mal et je m'en delecte. Il se plaque contre moi encore plus fort. Je sens son visage dans mes cheveux. Il me hume. Son souffle brule mon cou. Je me cambre. J'attends, languissante, que sa bouche touche ma peau. J'ai envie de crier "dévore moi!!"... Quand ses levres frolent enfin ma nuque, un immense brasier s'enflamme dans mon ventre. Et, alors que j'etouffe un profond gemissement, je sens sa main se glisser sous mon pull. Une main froide qui electrise mon ventre brulant ainsi que mon corps tout entier. Une grande main, la main d'un homme. Il me masse le ventre et j'ai l'impression que mon coeur s'est arrêté de battre.

Lui : Je veux la sentir, la toucher, la respirer, la baiser... Je pose mes lèvres sur son épaules, plonge mon nez dans sa nuque, prends une grande inspiration, respire son odeur... Ma main plonge sous son pull... Toucher sa peau, ce contact me hante, je veux toucher sa peau...

Elle : Je suis trempée de sueur. D'autres secrétions inondent, tel la lave qui coule, le cratère en bas de mon ventre... Inconsiemment j'ecarte les jambes. Il colle sa joue humide à la mienne. Nos odeurs se melent. Sa main monte, ma fébrilité aussi.. Elle se dirige vers ma poitrine. Je voudrais qu'il la presse, qu'il en pince les bouts, qu'il me fasse mal... Mais il ne fait que les effleurer délicatement et ça m'affole encore plus. Je soupire. Je sens son organe majestueusement dur et tendu contre mon dos et j'entends sa respiration haletante..

Lui : J'ai les mains froides... un léger sursaut de ma belle au moment ou ma main se pose sur son ventre... Il est chaud... Elle est en sueur... Elle m'excite... "Tu mouilles beauté ??? Dis-moi que tu mouilles... Excite moi..."... J'ai envie de le lui glisser à l'oreille mais je n'ose pas...
Ma main remonte vers ses seins, les effleure, glisse sur eux... Sa respiration se fait plus importante...plus enlevée...plus soutenue... Je colle mon bassin contre son cul, ma queue contre son sillon... Elle est raide, dure, me fait mal... Je suis comme un animal...
Je veux qu'elle me voit, qu'elle me regarde cette chienne qui m'excite tant... Je la retourne... ces cheveux volent et accompagnent le mouvement de son corps... Je pose mes mains sur ses épaules et plonge mon regard dans son regard... Je veux qu'elle me voit, qu'elle regarde en moi, qu'elle comprenne que je la veux... Je m'approche d'elle, ferme les yeux et dépose un baiser sur son front... Je sens la chaleur de sa peau, de son corps...
Elle profite du baiser sur son front pour poser ses lèvres sur mon cou... cette sensation m'électrise, me fait frissonner, me transporte et me fait bander encore plus fort... ma queue va exploser... J'ai envie qu'elle la prenne, la presse, la serre contre elle et la libère totalement...

Elle : Subitement, il me retourne pour qu'on soit face à face. Je vois son regard affamé qui m'attise encore plus.. Il embrasse mon front humide. Je niche mon visage dans son cou, le renifle, le mordille, l'aspire.. Son organe raide pressé contre mon ventre m'intime de le libérer.. Je lui obéis en totale soumission à ce désir qui a pris les commandes de mon corps et qui inhibe complètement mon cerveau.. Mais, le temps qui nous était imparti est écoulé...

Lui : Mais, le temps qui nous était imparti est écoulé...

Elle : Terminus, Tout le monde descend, nous aussi.. Je pars à gauche, il part à droite. Et comme chaque matin, je m'assois à mon bureau le regard dans le vide et l'esprit à mille lieues ailleurs...

Lui : Terminus, Tout le monde descend, nous aussi.. Je pars à droite, elle part à gauche. Et comme chaque matin, je m'assois à mon bureau le regard dans le vide et l'esprit à mille lieues ailleurs...

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Merci Mayday pour cette ballade...

Je t'embrasse.

Benoit

1 commentaire:

Mayday a dit…

...Quelques instants volés qui se sont envolés, au fur et à mesure...

C'est un pur plaisir pour moi de lire cette note. Une fusion parfaitement bien ciselée. Merci infiniment pour ces petits bonheurs dédicacés que tu m'offres de temps en temps. Notre complicité commençait à me manquer...
Tendrement
Mayday

P.S: J'aimerais bien publier ce texte dans mon blog. J'espère que tu n'y vois pas d'objection.