dimanche 13 juin 2010

Terminus... (Version mâle)













Qu'est-ce que je fais ici ?
Pourquoi cette fille me hante à ce point, jour et nuit. Il faut que je sache, que je comprenne... il faut que je m'approche d'elle, il faut que je la touche...

Je monte dans la ram du métro... J'attends quelques minutes et je l'aperçois...

Mon coeur bondit à la vue de sa silhouette... Vais-je avoir le courage de marcher vers elle ? Mes jambes sont lourdes...et pourtant, et pourtant, comme un aimant, amant...je m'approche, attiré...tel un papillon par la lumière...

Mon Dieu qu'elle est belle. Elle n'est plus qu'à quelques mètres... Sa réaction est étrange. Elle fuit mon regard mais est aussi comme, attirée... Elle me plait, cette fille me plait...

Elle se recule... Non, je ne te laisserai pas partir ma jolie, pas maintenant que je me suis décidé.
Elle n'a pas fait attention et se heurte à la barre de la rame. Cette dernière vient se coller contre son dos, l'empêche d'aller plus loin, la fixe sur place. C'est ma chance...c'est ta chance Beauté...

Elle me sent m'approcher, regarde au sol, n'ose lever la tête... Elle se retourne et s'accroche à cette barre comme pour ne pas perdre l'équilibre, comme pour ne pas partir, comme pour ne pas s'évanouir... Que ressent-elle à ce moment ?

Je bande. Elle m'excite... Ses cheveux, son dos, ses hanches, ses jambes... son corps m'excite...

Je vais te prendre sale chienne, je vais me coller à toi, toucher ton corps avec mon corps... Je m'approche encore... je ne suis plus qu'à un mètre, je peux voir ses épaules se soulever au rythme, soutenu, de sa respiration...

Au moment où j'allais poser mes mains sur ses hanches, me plaquer contre elle, elle se recule et vient se coller à moi... Ce mouvement m'a surpris, nos corps se sont heurtés. Ceci a eu pour effet de la renvoyer contre la barre. Dans ce mouvement, je me retrouve contre elle et la plaque contre cette barre...

Je veux la sentir, la toucher, la respirer, la baiser... Je pose mes lèvres sur son épaules, plonge mon nez dans sa nuque, prends une grande inspiration, respire son odeur... Ma main plonge sous son pull... Toucher sa peau, ce contact me hante, je veux toucher sa peau...

J'ai les mains froides... un léger sursaut de ma belle au moment ou ma main se pose sur son ventre... Il est chaud... Elle est en sueur... Elle m'excite... "Tu mouilles beauté ??? Dis-moi que tu mouilles... Excite moi..."... J'ai envie de le lui glisser à l'oreille mais je n'ose pas...

Ma main remonte vers ses seins, les effleure, glisse sur eux... Sa respiration se fait plus importante...plus enlevée...plus soutenue... Je colle mon bassin contre son cul, ma queue contre son sillon... Elle est raide, dure, me fait mal... Je suis comme un animal...

Je veux qu'elle me voit, qu'elle me regarde cette chienne qui m'excite tant... Je la retourne... ces cheveux volent et accompagnent le mouvement de son corps... Je pose mes mains sur ses épaules et plonge mon regard dans son regard... Je veux qu'elle me voit, qu'elle regarde en moi, qu'elle comprenne que je la veux... Je m'approche d'elle, ferme les yeux et dépose un baiser sur son front... Je sens la chaleur de sa peau, de son corps...

Elle profite du baiser sur son front pour poser ses lèvres sur mon cou... cette sensation m'électrise, me fait frissonner, me transporte et me fait bander encore plus fort... ma queue va exploser... J'ai envie qu'elle la prenne, la presse, la serre contre elle et la libère totalement...

Mais, le temps qui nous était imparti est écoulé...

Terminus, Tout le monde descend, nous aussi.. Je pars à droite, elle part à gauche. Et comme chaque matin, je m'assois à mon bureau le regard dans le vide et l'esprit à mille lieues ailleurs...

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Merci Mayday pour cette invitation...merci pour ce voyage...
Retrouvez la version féminine ICI...
Je t'embrasse.
Benoit

2 commentaires:

Mayday a dit…

Je suis très émue par ta version. Tu as su la superposer à la perfection à celle de mon texte. Je pense qu'imbriquer les deux textes en alternant à chaque étape le monologue féminin et masculin donnerait une troisième dimension à ce récit.
En tout cas c'est excitant de découvrir le fond de la pensée masculine dans cette histoire :)
Merci à toi pour ce bel échange. Cela me fait immensément plaisir.

Aragorn a dit…

j'ai lu les deux versions et j'ai les ai bien aimées . La première était manifestement féminine . Elle a réussi à éprouver les sentiments doux , légers et "chaleureux" d'une femme. La deuxième était masculine. Elle a réussi également à mettre la lumière sur le caractère impulsif , un peu animal et le désir insatiable de l'homme.
Bravo vous les deux ^^.